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Course du jour.

Simal-Yayeme

 

Du sable mou, durant toute la traversée du village était proposé aux coureuses. Une distance de 9kms8 aux compteurs de celles équipées d'un GPS et de nombreux fichiers vidéos pour les pilotes de caméras embarquées. Sorties de Simal, les concurrentes ont ensuite emprunté la piste des charettes pour traverser une très longue étendue sans aucune végétation. En suivant la ligne électrique supportée par des poteaux de bois, les foulées se sont ensuite enfoncées dans quelques palétuviers bas et croisé le pâturage de deux troupeaux imposants de zébus. Partie tambour battant, plus exactement :  tam tam hurlant, Valérie Dolbeau a manqué une ou deux balises pour "jardiner" comme l'on dit dans la savane. La sanction fût immédiate la victoire sera pour un autre jour...

 

C'est Caroline Pont qui s'est imposée devant Christiane Seon et Odile Delhoste.

 

Demain, c'est en pirogue que les gazelles vont aller casser la crême brûlée de l'île de Firane. Un tour de 9 kms 900 dont le départ sera donné sous l'arbre sacré qui rassure.

 

Ambiance du jour.

Yayeme en ébullition.

Une dernière ligne droite attendait les 68 gazelles ce matin devant l'école de Yayeme. Plus qu'une ligne droite d'arrivée : une haie d'enfants excités qui chantaient, criaient et applaudissaient la performance de chacune.

Ce premier matin est un matin que l'on n'oublie pas lorsqu'on s'engage dans cette histoire. Ces moments restent longtemps gravés, parfois même invitent au retour. Cette nouvelle équipe qui va visiter et doter les enfants, cette semaine à Simal, confirme l'engouement pour cette course unique dans son organisation et son concept.

Les redoublantes sont en effet légion dans ce peloton et chacune confirme l'émotion ressentie grâce à l'accueil de ces hôtes africains si généreux et si reconnaissants.

Salibou Bas est directeur de l'école publique de ce petit village agricole et commerçant. Il vient de vivre sa dernière Sénégazelle en cette qualité car il va faire valoir ses droits à une retraite méritée cette année. Chaque fois, sa longue silhouette s'impose dans la cour devant les gazelles à qui il délivre un message de gratitude. Ses mots sont choisis et touchent à tous coup le cœur de ces femmes venues de si loin, pour lui.

Pour ses derniers remerciements, Monsieur le directeur avait décidé de prononcer ce mot simple dont il a valorisé l'épure en le replaçant dans le projet de chacune et chacun. L'auditoire, enroulé sous le grand arbre de l'école a souvent retenu ses larmes en l'écoutant égrainer tant de "Dieureudieuf" mélés aux merci qui ont suivi lors de la distribution des fournitures scolaires.

Camille Moinard de chatellaillon nous confiait hier, lors de l'ouverture des valises et la confection des trousseaux, qu'elle attendait ce moment avec une impatience indescriptible. La benjamine de la course qui s'est aussi empressée de préciser qu'elle avait la grande chance de vivre cette aventure avec sa maman Sylvie.

Pour elles et toutes les autres la sénégazelle a enfin commencé... et Camille de courir encore vers les enfants.