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Guagué Bocar.

Gagué Bocar se lève avec le soleil.

Ce tout petit endroit sur le fleuve n' est peuplé que de pêcheurs. Il est impossible de ne pas le trouver lorsqu'on le cherche : il suffit de suivre le Saloum au levant. A la vue d'un immense baobab au pied duquel se reposent les pirogues, on est arrivé.

Pour la course en revanche l'effort est plus soutenu. C'est la course la plus longue de la semaine : 11km 400. La mangrove empruntée hier par les athlètes a servi à nouveau de premier terrain de jeu à 7h30 pour les randonneuses dont deux avaient décidé de forcer le pas, et 8h00 pour le peloton des coureuses. Ce terrain très roulant a été le décor du même scénario qu'hier avec un podium identique à l'avant de la course. Pour les premières pas de halte au premier ravito placé judicieusement au milieu de cases de pêcheurs.

Le gros de la troupe en revanche a apprécié cette brève récré rafraîchissante... Bien leur en a pris car ensuite c'est une ligne droite de 7 kilomètres qu'il fallait avaler, certes sous un ciel légèrement voilé mais qui n'a pas empêché le thermomètre de prendre des couleurs.

Dès lors, le rythme devait être installé par chacune pour atteindre ce fameux baobab d'arrivée déjà visible.

Si la course a imposé aux concurrentes un niveau d'exigence supérieur aujourd'hui, le groupe a tout de même pu se régaler des paysages et sans doute se dire que courir ici est un privilège rare.

Au milieu de la cour de l'école de Gagué Bocar, le grand fromager a abrité un instant Christine et ses grands sacs de dotations pour laisser rapidement place à une grande fête de danses, de chants et de percussions improvisés.

Un peu à l'écart, le temps d'une interview pour le film tourné cette semaine, les filles du Vercors étaient déjà dans l'émotion. Akila, Isabelle, Sandrine, Anne Cécile, Clélia et Martine sont déjà venues partager ces moments forts il y a deux ans à Simal. Ce matin, elles avaient programmé une photo monochrome avec les enfants de cette école, des mains petites et grandes posées les unes sur les autres comme pour empiler ces histoires qui les ont bouleversées.

Demain, la caravane se déplace vers l'ouest. Pour la première fois elle établira son campement dans un autre endroit mais toujours au bord du fleuve, tout au bord du fleuve !...

La décision n'est pas encore prise par Jean Michel Ferron qui doit valider ce soir cette errance nouvelle après une ultime reconnaissance.

 

Le mot wolof du jour : famille=njaboot gi.

Coureurs de fond.

Mettre au pluriel le nom de son association c'est l'une des bonnes idées de « coureurs de fonds ». Ces runners regroupés récemment dans le département de l'orne ont une représentante dans la course. Stéphanie Duchemin, comme beaucoup, rêvait de participer un jour à la Sénégazelle. Son mari lui a fait la surprise de lui offrir ce beau cadeau pour son quarantième anniversaire.

Au sein de cette association généreuse, ils monétisent leurs actions sportives afin de financer des initiatives qui permettent d'améliorer le quotidien des enfants atteints de leucémie.

Enseignante à Magny le désert, elle est toute à cette histoire qui a débuté samedi avec un long voyage vers les enfants de cette région du Sénégal. Hier, elle a pris le départ de sa première course avec un peu d’appréhension bien sûr, beaucoup d'émotion et surtout gonflée à bloc car elle ne coure pas seule, Stephanie.

Gilles, un jeune homme de 18 ans qui lutte encore contre la maladie est à ses côtés dans cette aventure et son combat la guide.

Au retour, Stephanie lui racontera cette rencontre avec les élèves de la petite classe de CM1. Elle leur a donné le jeu des synonymes qu'elle a préparé toute l'année avec ses élèves en France. Elle va comme les autres gazelles collectionner les regards, les sourires et accepter beaucoup de cette grande générosité dépouillée, ici.

La Sénégazelle, des histoires singulières... mais au pluriel.

Classement du jour.